Les légendes les plus incroyables de la Mosquée de Cordoue
Autour de la Mosquée de Cordoue ont toujours gravité de nombreuses légendes, dictons et traditions populaires, alimentées par ce halo de mystère et d'exotisme que dégage le monument.
Les siècles d’histoire et les grandes personnalités qui ont traversé la Mosquée ont contribué à enrichir ce savoir populaire, qui fait partie de l’histoire même de Cordoue et de sa Mosquée. Si vous voulez savoir quelles sont les plus populaires, continuez à lire la compilation que nous avons préparée pour vous.
1. La Légende de l'Ange sur la construction de la Mosquée
L'une des légendes les plus répandues sur la construction de la Mosquée de Cordoue est la Légende de l'Ange. Selon le récit, la Mosquée a été construite à la suite d'une vision angélique qu'Abd al-Rahman Ier a eue en dormant paisiblement dans le Palais d’al-Ruzafa.
Ainsi, un ange lui apparut en rêve et lui reprocha toute l'aide qu'Allah lui avait offerte. Abd al-Rahman Ier était le seul survivant de sa lignée qui avait émigré de Damas vers al-Andalous, et après des batailles victorieuses, il finit par se proclamer émir de la splendide Cordoue.
C'est pourquoi l'ange lui demanda : "Qu'as-tu fait pour Allah ? Qu'as-tu donné en retour ?" Le lendemain matin, l'Émir se réveilla avec l'idée de construire l'une des mosquées les plus grandioses du monde.
2. La Légende du Captif
La Légende du Captif est l'une des légendes les plus connues qui circulent autour de la Mosquée de Cordoue. Selon cette légende, un jeune chrétien qui travaillait comme jardinier tomba amoureux d'une fille arabe qui venait acheter dans sa boutique. Le garçon lui demanda de l'épouser, et elle promit de se convertir au christianisme pour devenir sa femme.
Ainsi, la fille avait tout préparé pour célébrer le mariage. Mais la nuit où la jeune fille allait être baptisée, des soldats arabes la tuèrent et jetèrent son corps dans la rivière. Ils capturèrent également le jardinier et l'attachèrent à une des colonnes de la mosquée.
Pendant son captivité, et pour ne pas perdre sa foi, l'homme enchaîné grava une croix sur la colonne en marbre avec ses propres ongles, que vous pourrez admirer si vous effectuez l'une de nos visites guidées à la Mosquée de Cordoue.
3. La Légende de la Fontaine de Santa María, dans le Patio des Orangers de la Mosquée de Cordoue
Selon la tradition populaire, la Fontaine de Santa María, située dans le Patio des Orangers de la Mosquée de Cordoue, possède des propriétés étonnantes.
D'après la légende, les femmes célibataires qui boivent de l'eau du bec de la Fontaine de Santa María, le plus proche de l'Olivier qui la garde, réussiront à se marier. Ainsi, c'est une tradition parmi les femmes célibataires de Cordoue de boire à la fontaine lorsqu'elles souhaitent se marier.
4. Le Tunnel entre Medina Azahara et la Mosquée
Une légende très répandue autour de Cordoue est celle de l'existence d'un tunnel souterrain secret reliant la ville palatiale de Medina Azahara à la Mosquée de Cordoue. Cependant, aucun vestige de ce tunnel n'a jamais été retrouvé.
Medina Azahara, située à environ 8 km de Cordoue, a été désignée par les chercheurs comme le Versailles du Moyen Âge. Il s'agissait de la nouvelle ville symbole du Calife, grâce à laquelle, avec la Mosquée et d'autres œuvres de la ville, le Califat de Cordoue exhibait son pouvoir. La ville fut détruite seulement 100 ans après sa fondation, lors d'une guerre civile qui marqua la fin du Califat de Cordoue.
Selon la légende, le tunnel qui reliait Medina Azahara à la Mosquée de Cordoue aurait été construit sous la dynastie du calife Abd al-Rahman III, et permettait au Calife de se rendre directement de la ville palatiale de Medina Azahara à la Mosquée de Cordoue à cheval pour effectuer ses prières quotidiennes.
5. La Colonne de l'Enfer de la Mosquée de Cordoue
Parmi les milliers de colonnes de la Mosquée de Cordoue, il en est une protégée par un paravent qui cache une autre des légendes populaires entourant la Mosquée de Cordoue. Selon le récit, lorsque les gens griffent la colonne avec une pièce de monnaie, une odeur désagréable de soufre se dégage.
Ainsi, le bruit se répandit parmi la population cordouane que la colonne avait été sculptée dans les entrailles de l'enfer. Une légende qui a ensuite trouvé son explication scientifique. Selon les chercheurs, l'odeur dégagée par la colonne est en réalité le produit de la réaction chimique qui se produit lorsque un objet métallique est frotté contre de l'acide sulfurique.
6. Les Colonnes Curatives de la Mosquée
Une autre légende qui circule sur les colonnes de la Mosquée de Cordoue concerne leurs propriétés curatives.
Parmi les cordouans, il était dit que les colonnes pouvaient guérir des maladies, ce qui poussa certains citoyens à arracher même des morceaux de celles-ci pour les emmener chez eux.
7. La Légende du Bœuf
L'une des rares légendes de la Mosquée où le protagoniste est un animal est la légende du bœuf. Bien qu'il n'y ait aucune preuve pour en vérifier l'authenticité, c'est une rumeur très répandue parmi les habitants de Cordoue.
Selon la légende, la sculpture d'un bœuf située près du pupitre de la Chapelle Principale remonte à l'époque musulmane. La sculpture a été réalisée en l'honneur d'un magnifique bœuf blanc, utilisé pour transporter les colonnes des travaux de la Mosquée.
Lorsque la dernière colonne fut déchargée, le bœuf, épuisé, mourut sur le champ. C'est pourquoi la célèbre sculpture fut construite en son honneur, à la demande de son propriétaire.
8. La Légende de la Chaîne d'Or dans le Mihrab de la Mosquée de Cordoue
Il y a dans le mihrab de la Mosquée de Cordoue une grande chaîne d'or qui pend du plafond. On raconte qu'à ses moments les plus glorieuses, la chaîne d'or était tellement longue qu'elle se repliquait sur elle-même.
Selon le récit, aujourd'hui elle est bien plus courte à cause des évêques qui ont ensuite occupé le temple. Ainsi, chaque fois que les catholiques devaient effectuer une réparation ou acheter quelque chose, ils coupaient un morceau de cette chaîne. C'est pourquoi, aujourd'hui, la chaîne d'or ne touche même pas le sol du Temple.